
Selon une récente étude de l'Observatoire de CECAITRA, plus de 51 % des conducteurs ne sont pas d'accord avec l'autorisation des voitures autonomes utilisant l'intelligence artificielle (IA) dans le trafic. L'enquête, réalisée par cette chambre qui regroupe des entreprises de production de logiciels routiers, montre une division claire des opinions sur cette technologie émergente.
L'intelligence artificielle a gagné du terrain dans divers domaines, y compris la surveillance du flux de circulation et la génération d'itinéraires alternatifs pour les conducteurs. Cependant, l'idée de véhicules entièrement autonomes suscite encore du scepticisme. Parmi l'ensemble des personnes interrogées, 34,8 % ont indiqué être d'accord avec la mise en œuvre de ces voitures, tandis que le reste n'a choisi aucune option.
La polémique autour des voitures autonomes a pris une plus grande importance après la diffusion d'une vidéo virale montrant une petite fille à Wuhan, en Chine, utilisant un robotaxi, un véhicule de transport public de passagers fonctionnant de manière complètement autonome. Cet événement a déclenché un large débat concernant les avantages et les risques de cette technologie qui est déjà utilisée, par exemple, dans certains États des États-Unis.
Facundo Jaime, porte-parole de l'Observatoire routier de CECAITRA, a exprimé l'importance de discuter de l'intégration de la technologie dans le trafic.
“Nous célébrons chaque fois que la technologie apporte des améliorations au trafic. Il est impossible d'imaginer la vie d'un conducteur ou d'un piéton sans outils tels que les feux de circulation, les caméras de sécurité, les radars, les applications sur le téléphone, les GPS, les systèmes d'information aux arrêts et de nombreux autres outils. Selon l'enquête, la majorité rejette encore l'intégration de l'intelligence artificielle pour la conduite des véhicules. Bien que ce soit une mesure qui semble lointaine dans notre pays, il est nécessaire que nous commencions le débat et que nous nous habituions aux nouveaux outils”, a déclaré Jaime.
L'Observatoire de CECAITRA a également interrogé sur l'utilisation de GPS et d'applications de navigation telles que Google Maps ou Waze. Plus de 65 % des personnes interrogées ont reconnu utiliser ces technologies, avec 45 % les utilisant occasionnellement et 20 % de manière habituelle. Cependant, 35 % des participants ont indiqué ne jamais utiliser ces dispositifs.
La réglementation sur le trafic existante ne traite pas explicitement de l'utilisation de ces nouveaux outils de localisation, bien qu'elle mentionne des aspects connexes à prendre en compte. Par exemple, l'article 48° interdit “de conduire en utilisant des écouteurs et des systèmes de communication à opération manuelle continue”. De même, l'article 77° considère comme une infraction grave “la conduite de véhicules en utilisant des écouteurs et/ou des systèmes de communication manuels continus et/ou des écrans ou moniteurs vidéo VHF, DVD ou similaires dans l'habitacle du conducteur”.

Jaime a souligné l'importance d'utiliser ces technologies de manière responsable. “Bien que la loi ne s'exprime pas spécifiquement sur ces nouveaux outils technologiques, nous devons être conscients en les utilisant, car leur usage peut altérer notre attention au volant. Les technologies sont un allié pour le trafic, au point de pouvoir prévenir des accidents de la route, mais il est nécessaire que leur utilisation se fasse avec attention et responsabilité, et que la manipulation, tant des téléphones que des appareils de localisation, ne nuise pas à la conduite. Si, dans un avenir proche, l'intelligence artificielle prend un rôle encore plus important, cela se fera sûrement avec des modifications réglementaires qui s'adaptent et régulent son usage”, a conclu le porte-parole de l'Observatoire.
Un véhicule autonome, également connu comme robotique, ou informellement comme sans conducteur ou auto conduite, est une voiture capable d'imiter les capacités humaines de conduite et de contrôle. En tant que véhicule autonome, il est capable de percevoir son environnement et de naviguer en conséquence. Le conducteur peut choisir la destination, mais n'est pas requis pour activer une opération mécanique du véhicule.