
Bogotá, 19 sept. (EFE).- Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a proposé ce jeudi de réduire l'âge de la retraite, affirmant que "la vie n'est pas seulement travailler, travailler et travailler", et a invité à faire de cette proposition un sujet de débat mondial face à la discussion que la plupart des sociétés abordent concernant l'augmentation de l'âge de la pension.
"Cette absurdité ancrée dans notre esprit nous amène à penser que la vie humaine consiste à travailler, travailler et travailler. Que nenni ! Quelle erreur monumentale !", a ajouté Petro, insistant sur le fait que "le temps de pension doit être raccourci et que nous avons droit à une meilleure vie".
En Colombie, l'âge de la pension est de 62 ans pour les hommes et de 57 ans pour les femmes.
Dans les pays de l'Union européenne, par exemple, l'âge moyen de la retraite est de 65 ans, selon des données de BBVA, tandis que dans des pays comme la France, l'augmentation de l'âge de la retraite proposée par le gouvernement a été largement rejetée par la société.
"Je pense effectivement que l'humanité devrait réaliser qu'au lieu d'augmenter l'âge de la pension, ce dont nous devrions déjà discuter dans le monde entier, c'est de la façon de le réduire", a proposé le président colombien devant des milliers de retraités et de partisans rassemblés ce jeudi sur la Plaza Bolívar de Bogotá pour défendre la réforme des retraites dont l'avenir est entre les mains de la Cour constitutionnelle de Colombie.
Il a ajouté : "Nous avons droit, par la productivité, à mieux vivre dans les années de la vie, qui peuvent être la moitié de la vie, et peut-être plus, et à profiter de quelque chose que tout être humain devrait avoir sur la planète Terre, qui est le bonheur".
"La richesse ne réside pas dans de longues journées de travail ; c'est une absurdité, c'est pour des esclaves. Ne trompez plus le peuple, la richesse réside dans le temps libre pour profiter de la vie", a-t-il signalé.
Petro a défendu ce jeudi la réforme des retraites approuvée le mois dernier par le Congrès et sanctionnée par lui-même, qui bénéficie actuellement à environ 500 000 personnes, et a applaudi le fait que des milliers de personnes âgées soient sorties dans les rues "en défense du droit à la pension et à une vieillesse digne".