
Bogotá, 15 sep (EFE).- L'Assemblée nationale pour les réformes sociales, la paix et l'unité a pris fin ce dimanche après deux jours durant lesquels des milliers de personnes ont montré leur soutien aux réformes du gouvernement de Gustavo Petro et l'ont soutenu face aux accusations d'un prétendu coup d'État et d'un plan pour l'assassiner, déjà en vue d'un prochain rendez-vous le 19 septembre pour une "grande mobilisation".
L'Université nationale a accueilli ces deux jours les bases populaires de Petro, qui se sont réunies en tables de dialogue pour aborder des thèmes tels que l'éducation, la santé et les questions environnementales ; ainsi que pour faire un bilan de ce qui a été réalisé par le gouvernement au cours de ces deux années et évaluer les avancées dans les grandes réformes sociales que l'administration promeut.
"L'Assemblée se termine avec un engagement ferme envers l'unité et le pouvoir populaire", a déclaré le représentant de la Chambre Alirio Uribe, qui a participé à la réunion.
Après deux jours de dialogue, les mouvements sociaux et les syndicats ont convoqué un nouveau rendez-vous le jeudi 19 septembre pour se concentrer dans les rues lors d'une "grande mobilisation pour les réformes sociales et la défense du gouvernement du changement".
Cette rencontre était prévue comme une démonstration de soutien à l'agenda gouvernemental de Petro, bien que le message ait été dilué par les récentes accusations du président concernant un coup d'État contre lui, ainsi qu'un plan pour mettre fin à sa vie, qui ont finalement concentré une partie de l'attention, avec une insistance de la part des participants sur ce "coup doux" ou "depuis les ombres".
Le président colombien a vivement critiqué le Conseil national électoral (CNE), qui enquête sur sa campagne électorale pour d'éventuelles irrégularités dans son financement, et qui ferait apparemment partie du plan pour le renverser.
Le propre Petro a participé samedi à la rencontre et a déclaré, sous les acclamations du public : "Chaque fois que je gagne, on veut me sortir ; Petro les ennuie, chaque fois que le peuple me choisit, on cherche à me faire tomber (...) Ils ne peuvent plus supporter Petro à la présidence".
De plus, il a dit que c'était l'Agence antidrogue des États-Unis (DEA), à travers l'ambassadeur de ce pays à Bogotá, qui l'a alerté d'un supposé plan pour l'assassiner avant la fin de cette année dans un attentat avec un camion chargé de dynamite.
Dans ce contexte, le président a plusieurs fois exhorté ses partisans à sortir dans les rues face à ce supposé coup d'État ; ce qu'ils feront finalement ce jeudi.