
Cartagena de Indias (Colombie), 7 août (EFE).- Des représentants de plus de 22 pays d'Amérique Latine et des Caraïbes chercheront ce jeudi et vendredi à Cartagena de Indias à adopter une position régionale sur la gouvernance, la responsabilité et l'éthique de l'Intelligence Artificielle (IA).
La ville colombienne accueillera le premier 'Sommet Ministériel Latino-Américain et Caribéen sur l'Intelligence Artificielle : ColombIA', où l'on souhaite que, selon le pays hôte, "les ministres et autorités de toute la région tracent la feuille de route sur l'utilisation, l'application et la gouvernance de l'Intelligence Artificielle en Amérique Latine".
L'objectif est de centrer cette "vision dans un cadre éthique et au service de l'être humain, à travers une déclaration conjointe" qui reconnaisse l'importance de la coopération régionale pour construire des écosystèmes d'IA qui soutiennent le développement durable et la croissance économique dans la région.
"Nous sommes très excités, c'est une grande semaine, où la Colombie sera la capitale de l'Amérique Latine et des Caraïbes en matière d'Intelligence Artificielle", a déclaré le ministre des Technologies de l'Information et des Communications (MinTIC), Mauricio Lizcano.
Dans ce sens, 22 ministres et 10 autorités ministérielles participeront au sommet, ainsi que 250 autres invités nationaux et internationaux.
L'événement aura trois "piliers fondamentaux", tels que la création de "écosystèmes habilitants qui aident à renforcer l'environnement et qui favorisent le développement de l'intelligence artificielle", selon Lizcano.
Il est également prévu de promouvoir l'"éducation numérique" à travers la "formation et l'adoption de l'intelligence artificielle à tous les niveaux éducatifs : primaire, secondaire et universitaire".
Le dernier pilier est la "gouvernance", visant à établir des cadres réglementaires dans la région qui assurent un "usage responsable et éthique" de l'IA.
Le sommet bénéficie du soutien de la CAF (Banque de Développement d'Amérique Latine et des Caraïbes), de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), de l'Union Européenne (UE), de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Économique (OCDE) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (Unesco).
Parmi les participants à l'événement, qui sera inauguré jeudi par le président colombien, Gustavo Petro, figurent les directeurs du bureau régional pour l'Amérique Latine et les Caraïbes de l'Unesco, Esther Kuisch-Laroche, et des Politiques Technologiques, Technologies Critiques et Émergentes du Département d'État des États-Unis, Justin Reynolds.
On trouve également le directeur du bureau pour les pays andins de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), Ítalo Cardona; le président du Groupe de Travail de l'OCDE sur la Gouvernance de l'IA, Juraj Corba, et le directeur des Politiques Publiques pour l'Amérique Latine d'OpenAI, Nicolás Robinson Andrade.